samedi 6 septembre 2008

le concours de l'ENA

J'espere que vous avez passé de bonnes vacances, je pense que vous avez eu de moins longues vacances que moi, car je suis prof....

Sinon la rentrée??
je n'ai pas encore repris, je passais le concours de l'ENA en externe, dur dur....

dimanche 22 juin 2008

La fête de la musique

Hier soir, selon le Nouvel Obs, 80 personnes ont été interpellées et mises en examen.
J'espère qu'il me restera quand même quand même quelques élèves en cours pour lundi.

lundi 21 avril 2008

la visite

Je m'étais donc décidé à aller voir le psy, il m'avait accueuilli ainsi:
- Alors comment allez vous?
- ca va, je lui répondis, le pain et le beurre sont bons
- NON, NON, ca ne vas pas du tout, sinon vous ne sauriez pas là !!!!
alors je lui racontai l'épisode de Baubourg, de la BNF, il me dit
-NON NON ca ne vas pas du tout, je veux le vrai début,là ca ne mène nullpart votre histoire, allez à la source de cela !
Je lui demandai si j'aurais à le supporter encore longtemps, il répondit
- C'est difficile de se faire virer de la fonction publique? bah c'est aussi difficile pour sortir d'ici, surtout si vous coopérez pas!
J'étais allé le voir comme ca, histoire de, j'espérais qu'il suffirait de s'asseoir et qu'il triffouillerait dans mon crane et ca irait mieux, je ne pus rien sortir, il m'avait brusqué, je sortis de chez lui la larme à l"oeil.
Il me dit en souriant
-C'est un bon début, revenez dans trois jours !!!
Je retournais dans l'incertitude. J'avais depuis quelques temps droit à des visites, j'en avais, mais aucune de ma chérie puisque j'en avais plus réellement.J'avais tout fait pour me faire quitter au moment où je savais que plongeais. Mais là j'aurais tellement voulu qu'elle me prenne dans ses bras et pleurer contre sa poitrine comme un enfant. La plupart des femmes auraient pris ça pour un geste sexuel, alors que l'homme ne veut qu'un peu de tendresse.
J'avais en tête mon copain, Nicolas, et son amie. Un petit couple pépère, qui vous reçoit gentiment, des petits plats, s'assoient tous les deux côte à côte sur le canapé et parlent d'une voix, enfin elle parle pour eux deux en employant le mot "nous". Elle préparait à mon pote Nico, des petits plats, le soir quand il rentre, lui fait du pain. Ca nous faisait bien rire, on l'appelait Nico et sa boulangère. Et bah, si Nicolas avait été à ma place, sa boulangère serait venu tous les jours le réconforter moi j'avais rien.

mardi 8 avril 2008

Usé

je devais vous raconter les fameux rendez-vous avec mon docteur, mais ces temps-ci, je suis un peu dans les vaps. Le docteur m'a donné un traitement qui me déstresse sensiblement.
Mais je traîne des pieds et mon ennui toute la journée, mais je vais bien, car tout me paraît loin, flou. Dans ma tête, avant plein de choses me passaient par la tête, là plus rien, je me sens vide mais dans l'autre sens.
Le plus drôle c'est que cette capacité à ne rien faire, à ne pas prendre de risque, m'a enmenné ici.
J'ai fait Histoire car c'était la seule matière où j'excellais, j'ai pas osé faire de droit car je n'en avais jamais fait et avais peur de me planter....
La suite de ma vie a été un long chemin vers l'ennui, la routine qui vous tue. Parfois, j'avais honte d'être dans cet état, je n'avais pas eu de drame personnel, j'avais un travail, un toit, et j'étais là à pleurnicher sur mon sort. Mon seul talent dans ma vie quotidienne était de faire rire mes proches, alors qu'au fond de moi j'étais en mille morceaux, et à donner des cours ennuyeux à des élèves qui auraient aimé l'Histoire.
Je devais supporter cette incompréhension, des gens qui ne comprennent pas qu'un métier pour lequel on bosse si peu, avec tant de vacances puisse me mettre dans cet état. Mes parents ne me comprennaient pas, ils me disaient, accroche toi. Avant je me disais, "courage c'est jeudi, demain le week-end", puis au fûr et à mesure, chaque heure devient une éternité, on ne pense plus en terme de semaine mais de minute, on est ce coureur cycliste qui grimpe l'Alpe d'Huez, chaque coup de pédale, chaque minute semblent si pénibles.....et le sommet si loin !

lundi 24 mars 2008

Le repos ???

J'avais craqué en effet, on m'avait envoyé dans une maison de profs usés, fatigués comme on dit, dans la lointaine région parisienne.
Pour en arriver là, j'avais giflé un élève, il m'avait traité de "con". Mais avant d'en arriver là, il me semblait que cela faisait longtemps que j'étais au bout du rouleau, finalement je remerciais presque l'élève de m'avoir donné une excuse pour partir. Suite à cette gifle, les parents du gamin n'ont rien dit, mais mon principal l'a su et m'a conseillé gentiment de partir me reposer. Je l'ai donc écouté, et je me suis retrouvé dans une maison de repos.
C'est joli, un parc, un chateau, des infirmiers pour nous aider. Mais les premières semaines sont difficiles et longues. Les patients n'ont droit à aucun contact avec l'extérieur, aucun loisir qui ne soit contrôlé par l'équipe médical. Moi les premiers jours je passais mon temps allongé à regarder le plafond. Celui-ci avait des petits sillons, des petits motifs, et moi j'imaginais des personnages bougeant sur ce plafond, des empires se faire et se défaire....
Après quelques semaines j'ai réussi à obtenir mon ours en peluche, mais je regrettais un peu de l'avoir fait venir, il devait se sentir seul ici mon ours dans ce décor blanc et terne, lui qui est si entouré, de cette joie, il devait souffrir. C'était ma dernière peluche, toutes les autres étaient parties, elles avaient eu des enfants peut-être, mais mon ours était resté seul.
Pour en revenir à cette maison de prof fatigué, on l'avait bâtie sur le modéle inverse de l'école, on pensait que puisque notre boulot était devenu un enfer, nous faire vivre l'opposé, serait un paradis pour nous.
En fait je ne souffrais pas de violence, d'insulte ( à part à la fin et encore c'est moi qui l'ai provoqué) mais une usure, ce bruit permanent,ces questions à la gomme d'élève... ne pas être écouté,les consignes mal appliquées, cela nous usait. Cette pression, on voulait finir des choses pour aider les élèves, on voulait tirer les élèves vers un idéal, et eux, les élèves passaient leur temps à tirer dans l'autre sens, à ralentir, perdre du temps, ne pas obéir. je me sentais comme un élastique et là j'avais craqué.
Si l'école était le lieu du bruit, de la non-écoute, d'un emploi du temps très fixé, dans la maison de repos c'était le contraire, le calme, on nous écoutait et l'emploi du temps était libre.
Le soir on pouvait voir un film, il fallait faire un vote, mais par manque de chance je me suis retrouvé avec des adhérents du modem et on devait voir des programmes différents et on s'y retrouvait plus, donc à la fin j'allais me coucher.
Autre activité les séances de groupes, le thérapeutes nous prenait par groupe de huit, chacun racontait ses malheurs aux autres, on analysait mais sans donner de solution, car donner une solution c'était détruire la pensée de construction des autres....
Je me rappelle du pauvre Alain, professeur de physiques-chimie qui se plaignait que ses élèves ne l'écoutaient jamais et d'autres trucs mais je me rappelle plus trop car je discutais avec mon voisin après quelques minutes.
Le lundi, mercredi et vendredi avaient lieu les fameuses séances individuelles avec un psycologue, il faut que je vous raconte ça.

mardi 11 mars 2008

Du temps libre

J'avais eu en effet beaucoup de temps libre, je ne vous l'avez pas dit? cela m'avait permis de repenser à tous ces événements à Mathilda, Laetitia....
Je suis professeur, cela donne du temps libre, mais surtout j'ai arrété de travailler, un événement facheux me direz vous?
Oui et non,je ne dormais plus, mes yeux étaient cernés. Je prenais de la vervaine, du lexomil, des anti-depresseurs, mais je ne dormais plus. J'avais le stress de l'ennui, je m'ennuyais au travail, et je ne dormais plus en pensant déja à l'ennui que j'éprouverais le lendemain.

vendredi 7 mars 2008

Aussi loin

Tout avait changé, tout le monde était parti, d'autres boutiques avaient fait leur apparition, j'étais perdu. Le magasin carrefour avait croît de façon exponentielle, il envahissait le paysage. Je ne retrouvais plus rien, le temps, l'espace avaient changé. Seule survivante, la statue représentant la fécondité, un homme et une femme enceinte assis sur un cheval, cette statue de cuivre avait légèrement verdi. Je me rappelle de cette statue, marchant vers la gare, à coté de cette jeune fille, nous avions rien à dire et moi disant
" jolie cette statue" elle ne répondant rien, elle faisait partie du paysage, elle était banale, d'ailleurs avait été elle merveilleuse un jour, remarquable?
Elle m'a dit qu'elle avait eu un enfant depuis, elle était devenue mère de famille respectable, elle vivait toujours dans la même ville. Finalement, il n'y avait plus que la statue et moi qui n'avions pas eu d'enfant, pourtant cela fait bien dix ans qu'elle est enceinte, comme si l'entrée dans un nouveau monde, nous faisait peur. J'exagère, je la trouvais mignonne à l'époque, avec ses cheveux courts ébouriffés, je me souviens avoir dit à mon bon copain de fac "on dirait un oiseau tombé du nid"
J'avais fait des pieds et des mains pour la séduire. J'avais cherché dans quelle filière de fac elle était inscrite, son emploi du temps pour faire croire que je la croisais par erreur. Cette étudiante travaillait dans le restaurant universitaire pour gagner un peu de sous, comme on dit. Je crois que c'est là-bas que j'avais eu le coup de foudre en la voyant nettoyer les plateaux et passer son coup de balais, je me dis "elle ferait une bonne épouse..."
Ensuite, je ne sais pas si j'ai vraiment d'écrire la suite, certains pensent que d'écrire leur histoire la rendra plus belle, moi je pense que parfois c'est quand on doit l'écrire que l'on s'aperçoit qu'elle est bien ordinaire, voire médiocre... pourtant je l'ai aimé Mathilda.
En fait notre premier contact avait été avant, avant la rentrée universitaire, je regardais les feuilles où l'on avait inscrit les différents sports que l'on pratiquait ici, et les emplois du temps. Tout ceci se trouvait sur une porte d'un grand bâtiment. Tout à coup apparut une jolie brune, pas très grande, aux cheveux courts, au traits fins, pleine grâce et de nonchalance, un peu comme une chatte. Elle regarda aussi les inscriptions, puis essaya d'ouvrir la porte de la fac, elle ne put pas, c'était fermé à clé. Je lui dis alors "c'est dur de rentrer à la fac".
Je ne sais pourquoi je lui dis ça, peut-être me trouvant drôle, elle ne dit rien. Plus tard je la revis et pus faire sa connaissance.

jeudi 6 mars 2008

Le fin fond des souvenirs

Chateaubriand disait quelque chose comme les souvenirs sont comme des ruines que l'on éclaire par le flambeau de notre mémoire.
L'autre jour j'errai du moins je faisais des courses à Saint-Quentin-en-Yvelines. Je passai devant mon ancienne université. Tout à coup arriva dans mes narines l'odeur du cannabis. Je vis apparaître devant moi mon ami Vincent. Nous allâmes dans ce parking de l'université, nous asseoir sur un banc, et parler de sa lubie, l'Afrique, il voulait sauver l'Afrique. Nous nous étions retrouvés sur ce terrain, moi je voyais en l'Afrique, un monde d'exotisme, un monde meilleur, sans capitalisme. Je lui avait cité Amphaté Ba " Un ancien qui meurt en Afrique,c'est une bibliothèque en Afrique". Pendant de long moment nous devisions sur l'Afrique, il amenait parfois son petit chocolat fourrait au cannabis pour le fumer.
Pauvre Vincent, nous étions en première année de fac, et il avait déjà 22 ans, il avait redoublé trois fois déjà, il avait vécu de lourd drame dans la vie, son père était décédé, il vivait avec sa mère avec laquelle il ne s'entendait pas.
Bref en faisant mes courses et sentant ce parfum, je suis retourné à ce parking, il n'existait plus, à la place une grande bibliothèque universitaire se tenait, immense et prétentieuse. De celle-ci sortaient quelques étudiants qu'elle avait ingurgité. Je me dis que nos conversations pleines de sagesse et de passions avait fait germé une petite graine d'où était sortie cette bibliothèque.
A mon époque, la BU se trouvait dans la gare, il fallait traverser la gare, de long tunnel pour arriver dans cette fabuleuse BU, les couloirs donnant l'accès à ce lieu de savoir, sentaient l'urine et le kebab. Mais nous y passions du temps, lisant, draguant, regardant les feux des voitures dans la nuit.
Mais tout cela a disparu, toutes ces traces du passé sont partis, je suis comme un homme préhistorique réapparassant à notre époque cherchant vainement sa forêt et ne voyant plus que des immeubles.

mardi 26 février 2008

Mince son prénom

Je me levai et me demandai
"quel est son prénom, j'ai oublié de lui demander"














les after-work

Mon vivier de femmes étant épuisé. Certaines ayant trouvé un petit-ami, d'autres me donnant plus envie, je décidai avec un ami d'aller dans ces fameux after-works. Ces soirées qui commencent tôt dans la soirée (19 heures), juste après le travail, et finissant pas trop tard dans la nuit (1 heure à 2 heures du matin) afin de permettre aux joyeux loustics d'être en forme pour le boulot du lendemain, car en effet ces fêtes ont lieu la semaine (jeudi-vendredi).
Mon compagnon de soirée, était un ami d'enfance. Il avait quelqu'un dans sa vie, mais voulait séduire à coté. Il aimait sa copine, du moins le pensait-il. Nous avons plusieurs de ces soirées, pour draguer, mais nous draguions rien.
Si l'on compare la drague à de la chasse, nous étions des chasseurs seulement armés de jumelles, car nous mattions beaucoup, sans tirer un seul coup. Un jour, mon ami prit son courage à deux mains et passait son temps à essayer de séduire. Il dansait en se frottant contre des jeunes filles, allait aborder des groupes de jeunes filles, sans véritable succés.
Moi, pour donner bonne mesure, je décidai de chasser, mais armé de balle à blanc. Cher lecteur, la métaphore de la chasse est terminé, je te rassure tout de suite.
Je vis une petite brunette, assise au bar, je m'assis à coté d'elle, puis lui dit
" je m'assois là, mais je vous rassure, je ne vais pas vous gêner, je ne parle pas"
Je me disais que le fait de lui dire que je ne voulais pas lui parler, lui donnerait envie de me parler.
"d'accord ca me gêne pas" rétorqua-t-elle
" d'ailleurs je suis venu par nécessité"
" ? c'est-a-dire? " dit-elle
" J'ai un problème d'internet, alors je suis obligé de venir ici pour draguer"
elle rit, non pas parcequ'elle me trouvait drôle, mais elle croyait réellement ce que je disais, et elle imaginait le gerk, se faisant violence pour venir ici.
elle embraya
" tu es venu tout seul?" sorte de question permettant de détecter le loup solitaire de la drague, ou le chien chassant en meute. Puis nous embrayâmes sur nos vies, nos métiers, moi qui n'avait pas trop envie de parler, j'arrivais depuis quelques années à mettre un déguisement.
Avant je parlais pas, donc en déduisait que j'étais quelqu'un d'inintéressant, maintenant je ne parlais guére plus et on me prennait pour quelqu'un de mystérieux et de réfléchi.
Je lui demandai à la fin son numéro, car je devais partir, ou du moins devais partir avant que notre dialogue devienne trop long, elle me dit de suite
"donne moi une bonne raison de te le donner !"
je lui répondai
" tu dois me trouver mystérieux, si jamais tu me présentes à tes copines,elles vont toutes être morte de jalousie, toi seul aura percé mon mystére"
en disant ça, je me dis qu'on avait jamais dit autant de connerie depuis les discours de geoges bush, mais elle mordit à l'hameçon et me fila son numéro.

Le manger chinois

Hier je m'achetais à manger chinois, cela me fit penser à Fabienne. Je ne l'avais pas vu depuis ce mois d'aôut.
Cette jeune fille était une connaissance d'une connaissance et l'on s'était rencontrés à une "fête de 25 ans" d'une connaissance commune. Nous avions sympatisés, et avions échangé nos numéros de téléphone, je ne reviens pas sur cette premiére rencontre, d'une grande banalité, peut-être à l'instar de Fabienne.
Nous avions eu notre premier rendez-vous intime, à Paris. Je sais pas pourquoi, j'étais allé la chercher chez elle, je ne le fais jamais pour un premier rendez-vous, elle était du côté d'Ivry. Nous devions prendre un verre, vers les 22 heures dans un petit café sympa du côté du Louvre. Malheureusement, les places de stationnement étant limitées, j'avais du garer la voiture assez loin. Nous devions prendre le métro afin d'atterir vers ce fameux café. La pluie tombait sur nous, nous étions trempés, nous nous protégions sous son parapluie et moi j'en profitais pour lui caresser la main de temps en temps, elle se laissait faire, c'était un bon début, apparemment mon contact ne l'écoeurrait pas.
Comment était cette jeune fille? se demande l'unique lecteur, ou moi en relisant mon blog? assez ordinnaire, grande mais pas exagéremment, pas moche mais pas mal... bref le genre de fille qu'on oublie vite, et qu'on ne classe pas dans ses plus belles conquêtes.
Il pleuvait énormément nous avancions dans la nuit complice, mais ne trouvâmes aucune station de métro pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Mouillés et fatigués, nous nous installâmes dans un café, pas style PMU, mais disons que c'était un PMU parisien, donc moins naze qu'en banlieue. Je pris un blue lagoon pour me réchauffer et elle du saucisson et du vin rouge, car elle n'avait pas mangé. Pendant qu'elle me parlait argent, boulot, en sortant son téléphone pda, ou elle inscrivait des meeting pour le lendemain, je pensai à une théorie que j'avais faite. Toutes les filles que j'avais ennmenées dans des mcdo, hippotamus ou pizza pino, avaient été des filles d'un jour ou deux, en gros restauration rapide ou cheap donnaient des relations du même genre, je me demandai alors comment finirait la fille d'un PMU (un rapport dans des wc publiques? si un psy lit ce blog, il verrait que je parle de wc dans tous les postes et il ferait une théorie sur moi...)
Je buvais mon blue lagoon , usé, à jeun, et j'étais soulé par le liquide bleu et mon interlocutrice, elle enchainait banalités sur banalités. Elle était responsable de communication, mais parfois son boulot consistait à distribuer des journaux gratos dans la rue, malgrè tout, elle employait un langage élaboré, "merchandising", " on va créer un nouveau pôle pour moi, où j'aurais le leadership". A défaut de créer des postes intéressants, on avait gonfler la tête des gens on attribuant un vocabulaire très technique pour des activités peu gratifiantes.
Moi dans un coma verbiale, à force de l'entendre parler par prétérition, je fus réanimé par le serveur du bar, qui nous demanda de nous en aller, le bar aller fermer, il était une heure du matin.
Dans ma grande gentillesse, et peut-être attendant une petite gâterie chez elle, je lui proposai de la ramener chez elle, elle acepta. En route, la passagére parla peu, et moi je devisai sur la pluie qui tombait à bâton rompu ( que mes professeurs de français me pardonnent cette phrase).
Nous arrivâmes enfin vers sa tour. J'arrétai le moteur, et lui dit, cette pluie m'a donné soif, je prendrais bien un verre chez toi. Elle accepta sans broncher. Pourtant elle avait du voir comme moi, de nombreux films ou "boire un dernier verre" signifiait "coucher ensemble".
Elle habitait chez ses parents, mais ceux-ci étaient retournés dans leur région natale, l'Alsace. Elle vivait dans l'appartemment de ceux-ci avec une collocataire, à l'aller, elle n'était pas rentrée, mais là, Fabienne me confia, qu''Isabelle devait dormir. Nous allâmes dans la cuisine, elle ouvra son frigidaire, où seule une bouteille d'eau minérale. Je me dis que c'est bien triste un verre d'eau minérale comme dernier verre !
Elle pris aussi un verre d'eau, me raconta encore des choses sur son boulot qui l'obsédait, moi j'écoutais en pensant à autre chose, et me dit "Dieu faites moi devenir sourd, ou faites lui fermer sa gueule !!!!!"
Puis, voyant que personne ne vint à mon secours, pendant qu'elle déblaterrait sur le pourcentage de pénétration du journal pour lequel, elle bossait, je lui caresssait les mains et les bras, elle ne disait rien. Je lui caressai alors la poitrine, elle ne dit rien. Ensuite de fil en aiguille sous roche, étant donné que ce blog n'est pas pornographique, nous étions tous les deux en fusion, elle était assises sur sa table, sa jupe relevée. Puis comme bien souvent quand les gens sont en fusion dans un endroit pas pratiques, tous les deux décident d'aller dans le lit, mais là, Fabienne dit
" Je peux pas faire ça, ma colloc ne t'a jamais vu, je lui ai pas parlé de toi, elle comprendrait pas qu'on couche ensemble !!!"
je lui répondis " ok vas la réveiller, parles lui de moi et après on va dans ta chambre !"
Fabienne rigola, mais bien sur refusa, je compris alors que sa collocataire lui servait de conscience morale, je me rappellais que les filles avaient des envies comme nous, mais avaient des principes, elle était aller trop loin avec un homme qu'elle connaissait à peine, puis s'était ressaisie.
Je laissai donc Fabienne et sa collocataire, et rentrai chez moi.
Je revis Fabienne trois fois encore, et la dernière fois, devant du manger chinois
Ce fut notre dernier contact.

samedi 23 février 2008

correspondance cachée

J'étais encore jeune et étudiant, plein de folie, je croyais que pour se découvrir, il fallait aller loin. Faire de l'humanitaire c'était l'accomplissement de toute une vie.
Bref, à l'époque je travaillais sur mon sujet de mémoire universitaire, portant sur l'Afrique. Je passais mes journées à lire des ouvrages, à espérer y trouver des faits intéressants et puis je fonçais chercher dans les bibliographies d'autres titres de livre qui eux-même me permettraient d'avancer dans mon mémoire.... bref de belles journées. Entre quelques lignes lues, je relevais la tête, espérant trouver un joli minois, une femme belle et intelligente, car pour accéder à notre bibliothéque, il fallait au moins un bac plus quatre. Mais rien, deux ou trois chevelus façon d'artagnan, ou deux trois cranes chauves façon Juppé.
Las, d'être assis, j'allais de temps en temps aux toilettes, où justement je trouvai un fait remarquable et des inscriptions fabuleuses. Dans ma quête d'absolu qui me menais vers une issue bouchée, je trouvais le résultat de deux âmes en peine, elles-aussi.
Au stylo bleu, on avait inscrit "boblack cherche femme pour sucer"
En dessus, quelqu'un avait répondu " J'ai testé ta mère, jtla conseille"
Le premier personnage avait du répondre quelque temps après (j'avais reconnu la même écriture).
"va te faire mettre suceur de bite"
suite à celà, un dialogue d'une vingtaine de lignes s'en suivait. Les encres des stylos changeant, l'encre plus ou moins foncée permettant de dater l'antériorité du message, me permettaient de penser que durant des mois, voire plus d'un an, les deux interlocuteurs avaient échangé des messages. Au milieu du mur, le "boblack" avait écrit "bonne année tite bite" son correspondant lui répondant "toi aussi fils de pute"
celui-ci avait inscrit "c mon anniversaire demain, jespere baizé ta mère!".....

Bref un dialogue long s'était échangé, les deux personnages s'écrivant dès qu'ils venaient. Parfois d'autres interféraient dans la conversation " la propreté c'est le vol" avait inscrit un rigolo,à l'aide d'un excrément et un autre écrivit "celui qui lit ça est un con".
Tous ces messages avaient été écrits par des universitaires, de bac plus quatre à plus. Mais revenons à nos deux amis. J'imaginais ces personnages venant lire des ouvrages, mais surtout espérant le message de son meilleur ennemi. Ou encore parfois, si le correspondant mettait du temps à répondre, j'imaginai que l'autre se demandait ce qui s'était passé, se disant "et s'il était mort ?". Je m'imaginai aussi les deux acolytes obligés de continuer leur étude, rien que pour avoir accés à ces toilettes, situées dans une bibliothéque universitaire.












Google







 



















le départ du malheur

Ce dimanche je suis allé à la bibliothèque de Beaubourg. Près du "coin sandwich", se trouve une sorte de balcon où quand il fait nuit, on peut voir une magnifique vue sur le quartier encore en pleine ébullition à cette heure-ci, mais là n'était pas le problème.J'attendais pour aller au toilette, la queue était longue, il y a toujours foule aux toilettes pour aller uriner.Il y avait deux africains, trois pakistanais et moi qui attendions pour aller faire la chose. Des trois urinoirs, une seule nous était accessible, les autres étant interdites, par quelques collants, interdisant le remplissage. Elle débordait de notre liquide jaune, et sentait fort mauvais, quelques morceaux de pain flottaient au-dessus, comme des navires sans capitaine.Seule une urinoir était accessible, les toilettes étant monopolisées par un lecteur de gauche constipé. Je dis lecteur de gauche, car plus tard nous le vîmes sortir, l'Humanité sous le bras. Un monsieur comique lui dit "tiens vous avez encore ce journal, il vous a pas servi à vous torcher?"Pendant cette latence, je me souvins d'une relation épistolaire qu'avait entretenue deux individus, à la Bibilothéque nationale de France.