dimanche 17 mars 2013

Proche de la porte

Apres mes nombreux arrêts maladies pour dépression et surtout un bon piston, j'avais réussi à être détaché dans les bureaux de l'éducation nationale. Le rectorat m'avait appelé un lundi je crois, ou un dimanche matin, je ne sais plus, d'une voix séche mais amicale, la dame m'avait dit que je devrais avoir un entretien avec un haut responsable. Il me dirait quelques mots sur mon futur poste. Un matin, je me suis levé, j'étais chargé de programmes au département reconnaissance des diplômes. Ne me demandez pas en quoi consiste ce travail, je crois que même mon supérieur ne le sait pas. Parfois, entre dix mails à la con (un chat qui fume, un chien qui fait du skate...)mon supérieur, mon n1, m'envoyait un mail dans lequel il me demandait de traduire, en français, un mail en langue espagnole. Mon n1 disait, "putain,il faut que tu fixe une date de réunion, on doit faire d'assimilation nationale", je devais de temps en temps faire une attestation de comparabilité nationale, en gros je devais vérifier si tel diplôme était comparable à un autre. Bref, au cours de ce travail j'avais sympathisé avec le Chargé de programmes au département évaluation et certifications. Son bureau était juste à côté du mien, il était là depuis 5ans, il avait échoué trois fois au concours de l'ENA, après avoir obtenu son diplôme de droit, puis il avait échoué au concours du barreau, donc son père, haut placé, l'avait casé ici. Pour que son fils ne soit pas la risée de la famille, on avait attribué à son poste une secrétaire. Avec ce Chargé de programmes au département évaluation et certifications, je me retrouvais souvent pour les pauses, et aller manger à la cantine. On parlait de choses futiles et de temps en temps d'autres que le travail. De temps en temps, mon repas était perturbé par des appels de mon N1 qui m'appelait pour me prévenir qu'il m'avait envoyé un mail. D'autres fois il m'appelait pour vérifier que sa ligne était bien opérationnel, je le trouvais attachant Patrick. Lors de nos repas j'avais repéré une jolie femme, une petite blonde, c'était la fameuse chargée de programmes en ingénierie de la formation du département langue française. Personne ne savait d'où elle venait, certains prétendent qu'après avoir réussi l'agrégation de lettres, elle s'était retrouvée ici. Mon camarade m'avait indiqué qu'elle était sorti avec le mec des archives de l'étage du desssus et depuis elle traînait une sorte de dépression. Je ne savais trop comment l'aborder, parler du travail sembler bien embarrassant, car personne ne savait trop ce en quoi consistait son travail. Patrick, mon N1, semblait aussi lorgner sur elle. Il m'avait toutefois indiquer qu'elle sentait la sueur, le vendredi, juste quand elle revenait du sport et cela dégoûté le pauvre Patrick. Personnellement je trouvais cela diablement sexy, cette odeur, son maillot lui collant sur ses seins, elle avait même eu une fois sur son maillot blanc, qu'elle mettait le vendredi, une montée de lait.