mardi 8 avril 2008

Usé

je devais vous raconter les fameux rendez-vous avec mon docteur, mais ces temps-ci, je suis un peu dans les vaps. Le docteur m'a donné un traitement qui me déstresse sensiblement.
Mais je traîne des pieds et mon ennui toute la journée, mais je vais bien, car tout me paraît loin, flou. Dans ma tête, avant plein de choses me passaient par la tête, là plus rien, je me sens vide mais dans l'autre sens.
Le plus drôle c'est que cette capacité à ne rien faire, à ne pas prendre de risque, m'a enmenné ici.
J'ai fait Histoire car c'était la seule matière où j'excellais, j'ai pas osé faire de droit car je n'en avais jamais fait et avais peur de me planter....
La suite de ma vie a été un long chemin vers l'ennui, la routine qui vous tue. Parfois, j'avais honte d'être dans cet état, je n'avais pas eu de drame personnel, j'avais un travail, un toit, et j'étais là à pleurnicher sur mon sort. Mon seul talent dans ma vie quotidienne était de faire rire mes proches, alors qu'au fond de moi j'étais en mille morceaux, et à donner des cours ennuyeux à des élèves qui auraient aimé l'Histoire.
Je devais supporter cette incompréhension, des gens qui ne comprennent pas qu'un métier pour lequel on bosse si peu, avec tant de vacances puisse me mettre dans cet état. Mes parents ne me comprennaient pas, ils me disaient, accroche toi. Avant je me disais, "courage c'est jeudi, demain le week-end", puis au fûr et à mesure, chaque heure devient une éternité, on ne pense plus en terme de semaine mais de minute, on est ce coureur cycliste qui grimpe l'Alpe d'Huez, chaque coup de pédale, chaque minute semblent si pénibles.....et le sommet si loin !