Tout avait changé, tout le monde était parti, d'autres boutiques avaient fait leur apparition, j'étais perdu. Le magasin carrefour avait croît de façon exponentielle, il envahissait le paysage. Je ne retrouvais plus rien, le temps, l'espace avaient changé. Seule survivante, la statue représentant la fécondité, un homme et une femme enceinte assis sur un cheval, cette statue de cuivre avait légèrement verdi. Je me rappelle de cette statue, marchant vers la gare, à coté de cette jeune fille, nous avions rien à dire et moi disant
" jolie cette statue" elle ne répondant rien, elle faisait partie du paysage, elle était banale, d'ailleurs avait été elle merveilleuse un jour, remarquable?
Elle m'a dit qu'elle avait eu un enfant depuis, elle était devenue mère de famille respectable, elle vivait toujours dans la même ville. Finalement, il n'y avait plus que la statue et moi qui n'avions pas eu d'enfant, pourtant cela fait bien dix ans qu'elle est enceinte, comme si l'entrée dans un nouveau monde, nous faisait peur. J'exagère, je la trouvais mignonne à l'époque, avec ses cheveux courts ébouriffés, je me souviens avoir dit à mon bon copain de fac "on dirait un oiseau tombé du nid"
J'avais fait des pieds et des mains pour la séduire. J'avais cherché dans quelle filière de fac elle était inscrite, son emploi du temps pour faire croire que je la croisais par erreur. Cette étudiante travaillait dans le restaurant universitaire pour gagner un peu de sous, comme on dit. Je crois que c'est là-bas que j'avais eu le coup de foudre en la voyant nettoyer les plateaux et passer son coup de balais, je me dis "elle ferait une bonne épouse..."
Ensuite, je ne sais pas si j'ai vraiment d'écrire la suite, certains pensent que d'écrire leur histoire la rendra plus belle, moi je pense que parfois c'est quand on doit l'écrire que l'on s'aperçoit qu'elle est bien ordinaire, voire médiocre... pourtant je l'ai aimé Mathilda.
En fait notre premier contact avait été avant, avant la rentrée universitaire, je regardais les feuilles où l'on avait inscrit les différents sports que l'on pratiquait ici, et les emplois du temps. Tout ceci se trouvait sur une porte d'un grand bâtiment. Tout à coup apparut une jolie brune, pas très grande, aux cheveux courts, au traits fins, pleine grâce et de nonchalance, un peu comme une chatte. Elle regarda aussi les inscriptions, puis essaya d'ouvrir la porte de la fac, elle ne put pas, c'était fermé à clé. Je lui dis alors "c'est dur de rentrer à la fac".
Je ne sais pourquoi je lui dis ça, peut-être me trouvant drôle, elle ne dit rien.
Plus tard je la revis et pus faire sa connaissance.
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